CHAPITRE I
1.1 LA TRADUCTION EN GENERAL
L’histoire et l’évolution de l’humanité montrent que la traduction est et a été toujours une activité indispensable. Considérant le fait que dès le début l’humanité est naturellement divisée linguistiquement, le besoin d’une relation inter- personnelle parmi ces divers groupes humains justifie la place de la traduction.
Elizabeth de Campos(2010) affirme que le nouvel ordre économique, politique et religieux a instauré des relations sociales et humaines où la norme est le respect de toutes langues d’expression, et où la traduction apparaît de plus en plus nécessaire. De Campos veut dire par ces mots que le rapprochement de diverses communautés dans le globe à travers les relations politiques, économiques, et sociales peut se répandre pleinement seulement avec la traduction. Et c’est quoi la traduction qui est comme le messie dans le domaine de la communication?
1.2 DÉFINITION DE LA TRADUCTION
Comme un domaine pertinent qui a attiré l’intérêt de beaucoup de spécialistes, il y a plusieurs définitions du concept de la traduction. En voici quelques définitions.
Solen J. A . Fagbohun (2007 :7), la traduction est «l’acte de transmettre des idées et des informations d’une langue à l’autre par écrit»
La traduction est aussi toute forme de médiation inter-linguistique permettant de transmettre le message d’une langue à l’autre et entre locuteurs de langues différentes. On peut voir la traduction comme l’équivalence la plus proche du message de la langue source. Ce n’est pas possible d’avoir l’équivalence exacte du message d’une langue vers une autre. Par exemple, l’équivalence s’explique selon le contexte pour être correcte dans un autre. L’équivalence parfaite est souvent impossible, comme témoigne The Routledge Encyclopedia of Translation (2001:344):
Exact translation is of course impossible. No translator could provide a translation that was parallel to the source text, in such aspects as rhythm, symbolism and cultural allusion (…) there is always some loss of information. L’équivalence exacte est bien sûr impossible. Aucun traducteur n’a pas pu donner une équivalence exacte du texte source dans les aspects comme le rythme, le symbolisme et la culture (…) il y a toujours des pertes d’information (Notre propre traduction)
The Routledge Encyclopedia of translation (2001) définit traduction comme un travail linguistique qui donne l’équivalence sémantique de la langue source à la langue cible. Cette définition nous montre que le but de la traduction c’est pour faciliter la compréhension mutuelle entre des personnes de différentes communautés linguistiques. Donc, pour traduire, il faut obligatoirement les composantes de la traduction qui sont traités ci-dessous.
1.3 LES COMPOSANTES DE LA TRADUCTION
1.3.1 LES LANGUES
Bien qu’il y a plusieurs moyens de communication, le moyen majeur est la langue. La traduction est l’un des domaines de la communication. Pour traduire. Il faut deux langues. Elles sont : la langue source et la langue cible.
La langue source est aussi appelée la langue de départ. C’est la langue dans laquelle le message est encodé. Le traducteur doit acquérir la compétence de cette langue pour qu’il puisse comprendre le message source. La maîtrise de la langue source est le premier pas dans le voyage de la traduction.
La langue cible est aussi langue d’arrivée. C’est la langue dans laquelle le message est transféré. Le traducteur doit nécessairement acquérir la compétence de la langue cible pour réaliser le but de la traduction. C’est avec la maîtrise de la langue cible que le traducteur peut passer le message de la langue source. Donc, on peut considérer la langue cible comme l’arrêt de bus dans le voyage de la traduction.
1.3.2 LE MESSAGE
Le message est le contenu de la langue source. Et c’est l’information voulue pour le récepteur. Si le traducteur ne peut pas passer le message de la langue source à la langue cible, cela veut dire que la mission de la traduction a échoué. Donc, on peut élaborer les composantes de la traduction en disant que la langue source est comme un véhicule, le message peut être considéré comme le voyageur, la langue cible comme la destination et le traducteur peut être vu comme le conducteur.
1.4 TYPES DE TRADUCTION
Il y a plusieurs types de traduction, et ils se conforment aux critères bien définis. Par exemple, à partir du critère d’utilité, on peut parler de la traduction pédagogique par opposition à la traduction professionnelle. Mais dans ce cas, on présente seulement les types qui ont des rapports avec le sujet de notre travail (le mémoire)
1.4.1 LA TRADUCTION LITTÉRALE
Selon l’Encyclopédie Wikipédie (en ligne : www.fr.wikipedia.org), la traduction littérale est une sorte de traduction qui est strictement basée sur la structure du texte source. Les mots composantes du texte source influencent directement le texte cible. Et les structures grammaticales de la langue de départ sont directement transférées à la langue d’arrivée. Parfois, la traduction littérale est une traduction directe sans prendre compte du message du texte. C’est la raison pour laquelle on dit que la traduction littérale n’est pas fidèle. C’est évident que la traduction littérale empêche parfois la communication inter-linguistique parce qu’elle ne donne pas souvent l’équivalence sémantique.
1.4.2 LA TRADUCTION SPECIALISÉE
C’est le type de la traduction où le traducteur est profondément spécialisé dans un domaine particulier sur lequel il base son travail de traduction. La traduction spécialisée nécessite elle aussi des compétences linguistiques et rédactionnelles, mais il ne suffit pas de posséder des compétences linguistiques. Il faut avant tout les confier à une connaissance approfondie du métier en question. La traduction spécialisée est aussi appelée la traduction technique.
Comme affirmé par Routledge Encyclopedia of Language (2001), la coexistence de plusieurs domaines variés a donné naissance à la vérification profonde d’une branche spécifique. Les domaines comme la science, la médecine, la loi, la religion et les médias ont les styles de langage distinctivement développés qu’on doit étudier méticuleusement pour les comprendre. Donc, la compréhension du message d’un texte technique ou spécialisé dépend de la formation spécialisée du traducteur. Le traducteur doit être bien renseigné en tout ce qui concerne le domaine particulier pour pourvoir transmettre le message de la langue source vers la langue cible.
Quant à Elizabeth de Campos (2010), un traducteur technique doit avoir une formation interdisciplinaire pour pouvoir confronter la traduction technique. Elle explicite en disant que le contact plus facile avec d’autres spécialités a une répercussion positive sur la traduction, toujours liée au transfert d’information de tout genre de texte. Cet effet s’avère spécialement important pour la traduction dit spécialisée (scientifique, technique, médicale, économique, juridique etc.)
En guise de résumer, il faut dire que la traduction spécialisée peut être bien faite par un spécialiste.
1.4.3 LA TRADUCTION AUTOMATIQUE
C’est le type de traduction qui permet le transfert d’information d’une langue à l’autre grâce aux programmes ou logiciels informatiques sans qu’un traducteur humain n’ait à intervenir. Il existe la traduction assistée par ordinateur (TAO) qui est un type de traduction qu’on vient de découvrir grâce à l’avancement de la technologie.
La traduction automatique est encore très imparfaite ayant beaucoup d’ambiguïtés. Mais malgré ses faiblesses, elle se développe et s’améliore. 1.5 LA MONDIALISATION
Selon le Oxford English Dictionary (en ligne) le mot «mondialisation» était utilisé pour la première fois dans une publication intitulée Towards New Education en 1930 pour dénoter ‘l’ensemble des expériences humaines’. Mais c’est vers les années 1960s que le terme s’est épanoui. Et depuis le début, le terme a inspiré beaucoup de définitions rivalisées.
L’Encyclopédie Wikipedia (en ligne) définit le concept de mondialisation comme l’expansion et l’harmonisation des liens d’interdépendance entre les nations, les activités humaines et les systèmes politiques à l’échelle du monde. La mondialisation désigne un processus économique qui a le but de rassembler des économies, des cultures et des sociétés en un monde. Economiquement, c’est la tentative de création d’un supermarché planétaire. Ce phénomène touche les personnes dans la plupart des domaines avec des effets communs parce qu’il évoque aussi le transfert et les échanges internationaux de bien, de main- d’œuvre et de connaissance. Cela montre que le terme désigne le développement de l’interdépendance au niveau mondial.
À partir de cette définition générale, chaque grand courrant académique met l’accent sur la dimension qui lui parait plus pertinente. Par exemple, certains se concentrent sur le domaine économique, d’autres mettent l’accent sur tous les autres échanges humains (économique, culturelle, politique etc.) Quoi que ce soit, le terme « mondialisation » et le sens que lui sont attribués sont en fonction du point de vue et du courant de pensée des énonciateurs. Donc, cela profite à savoir qu’à cause des courants et des vues divergents envers la mondialisation, il y a deux conceptions majeures.
1.6 LES CONCEPTIONS DE LA MONDIALISATION
1.6.1 LA CONCEPTION UNITAIRE
Selon la conception unitaire, la mondialisation évoque la notion d’un monde uni, d’un monde formant un village planétaire, et d’un monde sans frontière. Cette conception est soutenue, entre autre, par des organisations internationales comme Le Fond Monétaire International (FMI) et l’Organisation du Commerce (OMC). La conception unitaire vient du « mondialisme », une idéologie qui est contre l’Etat-nation et qui prêche un gouvernement mondial. Dans la conception unitaire, la mondialisation est vue comme unification du monde. On parle donc de l’interpénétration des cultures, des technologies et des économies. De ce fait, les expressions comme ‘culture mondiale’, ‘civilisation mondiale’, ‘gouvernance mondiale’ et ‘économie mondiale’ sont plus en plus utilisées et tout le monde serait des citoyens mondiaux au lieu des citoyens des pays spécifiques.
1.6.2 LA CONCEPTION CONFLICTUELLE ET PLURALISTE
Opposée à la conception unitaire, la conception conflictuelle et pluraliste considère la forme actuelle de la mondialisation comme la source de nos problèmes. Elle voit la conception unitaire comme une occasion où les pays qui sont économiquement et technologiquement riches oppriment les pays en voie de développement. Selon cette conception, la forme de la mondialisation entraînait une concurrence économique. Donc, au lieu d’intégration mutuelle, la conception conflictuelle et pluraliste met l’accent sur la coopération entre les états nations. Les partisans de cette conception sont considérés comme les antimondialistes parce qu’ils recommandent l’hétérogénéité et la fragmentation mondiale à cause de l’exploitation des pays pauvres par les pays riches et forts. Cette idéologie est généralement vue comme une théorie économique et sociale proche du socialisme parce qu’elle prend la défense des nations les plus pauvres.
1.7 L’HISTOIRE DE LA MONDIALISATION
La mondialisation est considérée comme un concept récent. Mais elle désigne différentes périodes de l’histoire dont certaines anciennes. Ici, on a divisé l’historique de la mondialisation pour un bon entendement. On a dégagé trois époques (l’antiquité, le moyen âge et l’époque moderne) qui seront notre guide dans l’historique de la mondialisation.
1.7.1 L’ANTIQUITÉ
On peut situer une première expression de ce processus à partir du second millénaire avant Jésus Christ. Une vaste zone commerciale s’étendant de l’Indus au monde. Cette première tentative était de courte durée du fait de l’arrêt des échanges commerciaux causé par les envahisseurs indo-européens à la fin du second millénaire
La seconde tentative était à partir de la fondation de l’Empire Perse qui permet l’établissement du contact commercial indirect entre les colonies phéniciennes et grecques. Ce processus d’unification commerciale était freiné par la destruction de l’Empire Perse. Mais la formation des états hellénistiques après la destruction de la Perse a donné naissance à une autre intégration qui a de nombreux traits communs avec la mondialisation de notre temps.
Dans cette époque, il avait aussi tant de mélange de population mondiale à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grande. Les Grecs s’installent partout. La culture grecque devient universelle et la langue grecque devient la lingua franca. Des échanges deviennent particulièrement florissants parce qu’on avait mis frein aux barrières douanières.
1.7.2 LE MOYEN ÂGE
Selon l’Encyclopédie Wikipédie (en ligne), au moyen âge particulièrement au XIIe siècle, il y avait des événements commerciaux, culturels et politiques majeurs qui montrent des traits mondiaux. L’extension de l’empire roman est un événement qui contribue à la mondialisation. Le Romain continuait à conquérir plus de territoires. Aussi en Europe, des routes commerciales et d’échanges internationaux étaient librement ouvertes et les genres profitaient de l’occasion pour s’intégrer commercialement.
En Chine, il y avait beaucoup d’influences internationales à l’Empire de Song. Parce qu’entre 1415 et 1433, la Chine lançait des expéditions vers l’Afrique.
L’histoire de la mondialisation du moyen âge ne serait pas complète si on ne parle pas de la colonisation et les religions étrangères, particulièrement en Afrique. La colonisation et l’influence des religions étrangères jouaient aussi un rôle important dans l’histoire de la mondialisation de cette époque. Les colonisateurs se sont installés dans leurs colonies pour un contrôle total. Et ils amenaient aussi leurs cultures avec eux. Les missionnaires ont contribué aussi de cette manière. Pourtant, ces événements promouvaient les échanges interrégionaux en ce qui concerne l’économie, la culture et la civilisation.
1.7.3 L’ÉPOQUE MORDERNE
Le XIXe siècle de cette époque est caractérisé par la révolution française et les guerres mondiales, ce qui entraînait la révolution industrielle. On note alors qu’à cause de cela, il y avait beaucoup de réseaux. Par exemple, le transport est devenu plus facile et les coûts de communication avec le télégramme étaient abaissés. Ces deux éléments permettaient une meilleure communication entre les différentes parties du monde.
En Europe, la révolution agricole éloignait les paysans de leurs campagnes. Il y avait d’immigration massive à travers le monde. Mais le début du XXe siècle mettait frein à la mondialisation en mettant en place de quotas à l’immigration. Les États-Unis arrêtaient brutalement le flux international et la plupart des pays mettaient les barrières douanières. Vers la deuxième moitié du XXe siècle, le processus de la mondialisation recommençait par la création des organisations internationales comme: l’Organisation des Nations Unies (ONU), la Banque Mondiale (BM) etc. Initialement, ce processus était entre les pays développés comme la Corée du Sud, le Brésil, le Taiwan, l’Argentine, qui représentaient 80% du commerce mondial. Les régions comme l’Afrique et l’Asie restaient hors du processus de mondialisation économique jusqu’au début des années 1980s où ils sont incorporé
Il est évident donc que la mondialisation a une histoire assez longue et intéressante. Dans le chapitre suivant, nous comptons établir un lien entre la mondialisation et la traduction.
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